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j'ai rêvé New York, New York USA...
1 juillet 2011

Chapter 7

Pour ce dernier jour, nous avons projeté de traverser à pied le pont de Brooklyn. Ce sera chose faite en fin de matinée, puisque nous rejoignons le pied du pont par le métro  sous un soleil éclatant. Cet épisode me rappelle (à cause du sol en lattes de bois et de la chaleur de midi car forcément la comparaison s’arrête là !) la traversée de la passerelle entre Joal et Fadiouth au Sénégal. Le pont est en travaux, une partie de l’édifice est bâchée.  La chaleur, les buildings, les voitures, les touristes, l’ensemble donne le vertige.La lumière au zénith écrase tout mais nous reviendrons à la nuit tombée, une heure plus propice à la magie du lieu.

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Nous flânons dans les rues de Brooklyn. Les maisons colorées nous enchantent, le calme aussi de ces rues ombragées. Nous croisons une dame assise sur les marches de sa maison qui nous interpelle et s’étonne que nous nous promenions sans homme à nos côtés ! Elle nous indique la direction d’une église sans que nous n’ayons rien demandé…

ny2_089Yarn Bombing à la sortie du pont

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J’achète à une jeune femme une mangue fraîche coupée en tranches qu’elle débite à même le trottoir (petit boulot de rue qui laisse à voir les failles d’un système économique en berne et là aussi je pense aux vendeurs de noix de coco dans Dakar).

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Les filles achètent des sandwiches dans un déli. Karine et moi préférons attendre d’arriver au Smooth sur Carlton street.  Je tenais à passer par ce bar hype mais il nous faut faire un détour puisqu’il n’est pas franchement sur la route de Coney Island, notre destination finale. Cependant nous prendrons un bus, et après quelques hésitations et quelques doutes pendant le trajet… il nous déposera près du parc de Fort Green à deux pas de Carlton Street. Les filles grignotent sur la pelouse et Flo nourrit un écureuil peu farouche.

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Je n’ai pas regretté le détour, le Smooth est un endroit bien sympa avec des coins cosy à l’intérieur et des bancs aménagés dehors autour des arbres qui ombrent les trottoirs.  Je m’y installe avec une salade et un cappuccino délicieux. Moment très agréable qui recharge nos batteries avant d’attaquer le périple jusqu’à Coney Island.

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 Nous dégotons la bouche de métro idoine grâce à un charmant monsieur qui se fera aidé ensuite par une femme policier quand il comprend que nous voulons partir dans la direction opposée à celle qu’il nous indique ! Toujours cette histoire de downtown et uptown qui change la donne !

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Une grosse demi-heure de métro souterrain puis aérien plus tard, nous débouchons sur la station balnéaire. Première impression à froid, le vent d’abord puis la température qui a considérablement chuté. La gare où nous descendons, toute de fer forgé, est le seul vestige du faste d’antan.

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Restent quelques anciennes bâtisses délabrées, aux peintures polies par le sel et le vent, souvenirs d’une époque révolue, dont celle du roi du hot dog « Nathan's » connu dans l’Amérique entière comme le passage obligé des candidats à la présidence. Nous rejoignons la boardwalk en longeant le parc d’attraction dont il ne reste quasi rien des vieux manèges, souvenirs cinématographiques que nous trimballons depuis le début de notre séjour…

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Mais la plage est tout prêt, le ressac tentant, et nous tremperons nos pieds dans cet autre côté d’un atlantique familier depuis notre plus tendre enfance.  Je ramasse un joli morceau de bois flotté en forme de profil de poisson mais ne trouve aucun coquillage. Flo est plus chanceuse, elle ramassera un couple de mariés en plastique comme ceux qui ornent les gâteaux à étages. Elle aura aussi évité plusieurs seringues oubliées dans le sable mouillé…
Le sable est gris. J’en remplis une petite bouteille en plastique. Nous restons un moment assises à regarder les baigneurs émérites et les touristes de toutes nationalités qui se font photographier dos à la mer, les pieds au sec sur le tapis en plastique qui se déroule jusqu’aux premières vagues. Le froid nous envahit petit à petit. Nous remontons l’allée principale pour déguster ce fameux hot dog puis nous déambulons un moment dans le parc d’attraction. Les tours de manèges sont chers et le lieu moitié désert, pathétique. Après avoir tourné en rond un moment, peu attirées par les troquets qui longent la gare, nous revenons presque en front de mer. Flo veut clôturer son passage ici par un verre de bière, j’aurais préféré une tisane, la cahute du marchand protège à peine du vent…

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 Un juke box hurle des tubes de katy Perry qu’une jeune anglaise désinhibée accompagne à tue-tête en reproduisant la chorégraphie. Elle est si drôle que nous l’applaudissons.

Il est temps de reprendre le métro qui nous dépose cette fois au pied du Brooklyn Bridge que nous arpentons une nouvelle fois mais dans le sens inverse et de nuit ! La dimension est tout autre. Face à Manhattan, du côté gauche, une forêt de buildings dont celui en chantier du ground zero, me rappelle instantanément  le legoland que nous avions admiré à la galerie Arc en Rêve à Bordeaux.

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A droite, les vieux buildings Empire, Chrysler et les immeubles de l’Upper East Side offrent un spectacle hétéroclite, charmant, animé  par les bateaux  qui naviguent sur l’East River et le métro aérien qui l’enjambe. La vue est renversante, inoubliable.

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L’air est doux et c’est un bonheur de se promener dans ce décor de rêve, ce paysage de carte postale en trois dimensions. Nous traînons un long moment, attachées au pont, aspirées par sa grandeur, happées par un vertige où nos mémoires photographique, cinématographique, littéraire se téléscopent.

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Retour sur terre et nous choisissons (grâce au routard) un endroit charmant pour finir la soirée dans Greenwich, rue Mc Dougal exactement, l’olive tree café. Toujours un niveau sonore élevé mais une bonne ambiance, et de la bonne musique. Les tables sont en ardoise et des craies sont à la disposition des artistes en herbe. Je me régale d’un cheesecake à tomber arrosé par un mimosa, nettement meilleur que celui de la veille.  Les parts des filles sont tellement copieuses, et l’appétit venant en mangeant, je fais le repas à l’envers et les aide à finir leurs assiettes. Abruties par le vent, l’océan et le bruit nous repartons en bus pour notre ultime nuit à Manhattan.

 

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