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j'ai rêvé New York, New York USA...
20 juin 2011

Chapter 3

Je suis à nouveau réveillée de bonne heure. Le ciel est toujours gris mais la température plus clémente. Dans la rue, l'animation d'un jour ouvré change la donne. Nous découvrons enfin les new yorkais pressés, gobelet de café dans une main, portable collé à l'oreille de l'autre. Aujourd'hui, nous explorons midtown. Un bus nous dépose au Sud de Central Park. Nous longeons les résidences de luxe, croisons une faune griffée de la tête aux pieds, toutous assortis. Les halls des immeubles sont fraîchement lessivés, les concierges en livrée au garde à vous. Avant d'entrer dans le saint des saints, j'ai nommé l'Ap*ple Sto*re de la 5e, nous admirons les Zodiac heads de l'artiste chinois WeiWei toujours emprisonné quelquepart en Chine. Les 12 têtes des animaux de l'horoscope chinois sont alignées, décrivant une courbe dans la fontaine du Plaza. Je photographie consciencieusement cette oeuvre imposante. C'est ma façon d'affirmer mon soutien à l'artiste en particulier et à l'art en général quand il est censuré.

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On ne monte pas dans une boutique ap*ple, on y descend par un escalier en colimaçon. Mobilier minimaliste, Ip*ad en démo pris d'assaut. On reconnait un vendeur Ap*ple à son tee shirt indigo et l'on peut se diriger vers celui qui nous ressemble le plus. C'est bien pratique, il y en a pour tous les goûts, du tatoué à la jeune fille rangée en passant par la ménagère de moins de 50 ans, le noir américain et l'indien. "Si tu trouves pas ton bonheur chez ap*ple, ben tu trouves pas ton bonheur..."
Chacune vaque à son occupation, je tourne un peu en rond.... Je veux aller chez F*A*O, juste à côté !! Comment ça, chez F*A*O ? T'as pas honte ?? Tu sais pas que Bar*bie participe à la déforestation en Indonésie en achetant sa pâte à papier au géant tueur de grands singes !!!
De toute façon, je ne trouverai pas la poupée à l'effigie de La*dy Ga*ga que m'a demandé Nine....  Et je regrette amèrement d'avoir filé un coup de main à Ba*rbie, j'ai acheté une ou deux bricoles pour compenser... Promis-juré-craché, c'est la dernière fois..... 
Les seules choses intéressantes dans ce temple du jouet sont les reproductions en le*go grandeur nature des héros de Wa*lt Dis*ney.

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Dans les rues, nous admirons l'enchevêtrement des constructions anciennes et contemporaines, repérons les buildings signés par des archis célèbres. Nous traversons des halls au luxe ostentatoire, visitons Saint-Patrick. Mais la pluie s'annonce à la sortie de l'église.

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Nous nous réfugions au MoMa, il est 11h30, nous n'en sortirons qu'à la fermeture. Entre-temps, nous aurons admiré des grands peintres (je me retrouve face, pour la première fois, à deux oeuvres de Frida Khalo), nous aurons découvert des artistes contemporains comme Francis Alÿs, un performer d'origine belge qui vit au Mexique et dénonce les exactions politiques, les failles du système avec un certain humour. Nous aurons admiré une série de collages que Picasso réalisa entre 1912 et 1914 etc....

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Le musée est d'une richesse incroyable et chaque niveau révèle ses trésors. Pendant que nous faisions la queue pour y pénétrer, la personne chargée de réguler les entrées nous conseilla de prendre la formule donation + guests qui nous a permis au final de payer moins cher l'entrée par personne et de profiter de réductions non négligeables au restaurant, au café et dans les différentes shops. Je me retrouve avec une carte de membre valable un an alors qu'il est fort peu probable que je remette les pieds au MoMa d'ici là....

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Nous partons ensuite à la découverte de Grand Central Station. En chemin, nous croisons des bureaucrates cravatés sortant des buildings après avoir traversé des halls grands comme des terrains de basket... Partout le drapeau américain flotte au vent. Et encore aujourd'hui, la cime du Chrysler disparait dans le brouillard.

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Dans le hall immense de cette vieille gare nous pouvons admirer les constellations du zodiaque peints au plafond (décidément, après les zodiac heads de Wei Wei, nous revoici en plein horoscope !). Rien ne vient bousculer l'ordonnance et la majesté de ce lieu rénové à grands frais à l'aube de l'an 2000. Au sous-sol, nous tombons sous le charme de l'Oyster Bar dans lequel fut tournée une scène d'un épisode de Mad Men. C'est une lieu assez bruyant à cause des voutes carrelées qui soutiennent l'édifice, mais possédant le même charme désuet que l'on peut trouver par exemple chez Chartier à Paris. La carte est longue comme le bras, réimprimée chaque jour dans une typo années 30. Bière et calamars frits, mais je ne suis pas tentée par les huîtres qui font la réputation du lieu. Les huîtres pour moi, c'est les pieds dans l'eau à LO et pas 6 pieds sous terre, écrasée par le poids tout entier de l'immeuble et des trains qui le traversent !! Nous quittons l'endroit à regret mais dîner ici ne nous tente guère, vive le grand air de manhattan !!
Nous remonterons à la surface sur lexington avenue pour dîner au "2nd Ave Deli" sur la 33e rue Est. J'ai bien l'intention de découvrir le goût du pastrami. Bonne pioche, la réputation du lieu ne semble plus à faire. Nous sommes une fois de plus surprises par les quantités servies, avons du mal à finir nos assiettes accompagnées systématiquement de verres hauts comme des carafes, remplis à ras bord d'eau et de glace.
Nous sommes impressionnées par la facilité qu'on les gens à finir leurs plats, mais peut-être n'ont-ils pas eu le temps de déjeuner comme la plupart des new yorkais qui bossent à Manhattan.
Pour nous, en tout cas, la marche à pied digestive s'impose jusqu'à l'hotel !

 

 

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